mercredi 21 décembre 2016

Some Random Radio Recordings of Hindustani Music - 3



A storehouse of knowlegde on ancient bandishes. One of the most erudite musicians of his time. Few recordings remain of Ustad Rahimuddin Dagar. He was fortunately recorded by the Lucknow station of All India radio. On the first offering, raga Adbut Kalyan, he is accompanied by Ahmedjan Thirakwa on tabla. On the second, raga Puria, Girija Shankar is on pakhawaj.

http://www.mediafire.com/file/4z6hb6hbhfwnhix/Rahimuddin_Dagar_Adbut_Kalyan_28.45.mp3

http://www.mediafire.com/file/xk46di813xh8f8m/Rahimuddin_Dagar_Puria_14.46.mp3




lundi 19 décembre 2016

Je fais les comptes



Ces sphères
seront toujours
sur terre.

Je suis dedans
et tout ce que
j'ai fait,

ou pas,
est là-dedans
aussi.

Tout ça
est
dans ces poids

qui jamais
ne brilleront
pour moi.

(un panneau 60x40 avec deux volets, travail terminé ce jour.)

jeudi 8 décembre 2016

La vraie croix



A partir du 6e siècle les Chrétiens commencèrent vraiment à adorer la croix. L'empereur Constantin avait déjà instauré le culte de la "vraie croix", admettant par ce geste que d'autres croix pouvaient exister. Un véritable engouement ne commença cependant qu'au 6e siècle. Des églises en forme de croix, des images du Christ en croix, les morceaux de la vraie croix, achetés à prix d'or à Jérusalem. Il y avait un plaisir à dessiner et à graver des croix. Chacun pouvait en faire une à son goût.





Les photos sont les miennes.
(L'Exposition: Les Temps mérovingiens jusqu'au 13 février au Musée Cluny à Paris.)

mardi 29 novembre 2016

Dans les marais




La terre est traitre.
Celui qui tombe
il disparait,

mangé par la glaise,
aspiré dans un vide
dont on n'a pas idée.

La terre est traitre.
Se fier aux jambes
est hasardeux.

Évitons les chemins,
essayons d'aller
au plus près.

(Travail terminé ce jour.)

Le ciel flouté



Thomas Brummett, artiste américain prend des photos en très gros plan, volontairement floues. Le résultat ressemble à des photos du ciel étoilé, des galaxies récemment découvertes. Les photos ont été imprimées avec un encre centenaire. Première fois que je lis sur les qualités des encres anciennes. Faudra-t-il aller à la chasse aux bouteilles d'encre oubliées dans les caves?





(A la Galerie Karsten Greve jusqu'au 14 janvier 2017)

mardi 15 novembre 2016

Some Random Radio Recordings of Hindustani Music - 2



Rasiklal Andharia was a frequent broadcaster on All India Radio in the seventees. Groomed in the Kirana gharana of music his style is reminiscent of Ustad Amir Khan. Very much a forgotten name today, he is worthy of rediscovery. Here are two recordings from the Dharwad station of AIR: ragas Bageshri and Bhup Todi:

http://www.mediafire.com/file/03t33ab9550yj0j/RLA_Bageshri_28.32.mp3

http://www.mediafire.com/file/8t33eb66w9bu6lc/RLA_Bhup_Todi_28.26.mp3

Les Jardins suspendus




Les fleurs

Des avalanches d'or du vieil azur, au jour
Premier et de la neige éternelle des astres
Jadis tu détachas les grands calices pour
La terre jeune encore et vierge de désastres,

Le glaïeul fauve, avec les cygnes au col fin,
Et ce divin laurier des âmes exilées
Vermeil comme le pur orteil du séraphin
Que rougit la pudeur des aurores foulées,

L'hyacinthe, le myrte à l'adorable éclair
Et, pareille à la chair de la femme, la rose
Cruelle, Hérodiade en fleur du jardin clair,
Celle qu'un sang farouche et radieux arrose !

Et tu fis la blancheur sanglotante des lys
Qui roulant sur des mers de soupirs qu'elle effleure
A travers l'encens bleu des horizons pâlis
Monte rêveusement vers la lune qui pleure !

Hosannah sur le cistre et dans les encensoirs,
Notre Dame, hosannah du jardin de nos limbes !
Et finisse l'écho par les célestes soirs,
Extase des regards, scintillement des nimbes !

Ô Mère qui créas en ton sein juste et fort,
Calices balançant la future fiole,
De grandes fleurs avec la balsamique Mort
Pour le poète las que la vie étiole.

(Stéphane Mallarmé, Du Parnasse contemporain, 1866)

(Travail terminé ce jour)

mercredi 9 novembre 2016

Charmer les Serpents



L'exposition "Ascètes, sultans et maharajahs" au Musée Guimet montre une série de miniatures indiennes, certaines bien connues, d'autres moins. Quelques ragamalas, des interprétations de ragas montrent la Raga Asavari: une femme, entourée de serpents. Voici sa description dans le Sangita Darpana de Damodara Mishra: "La peau bleu, brillante. Vétue de plumes de paon avec un collier de perles rares. Au sommet d'une montagne Asavari tire des serpents d'un arbre de santal dont elle se drape comme s'ils étaient des bijoux."



Au Musée de Rouen il y a un tableau du peintre hollandais Paulus Bor appelé La logique. la aussi une femme étrange porte un serpent comme un bracelet:



(Au Musée Guimet du 19 octobre 2016 au 13 février 2017)

jeudi 3 novembre 2016

Je commence à fondre



Des oreilles
qu'on bouche
dès que le vent
se lève,

la bouche
qui depuis
le tout début
sonne creux

et puis des yeux
sur lesquels
on pose une pièce
d'argent quand
ils ne voient
plus rien.

(Travail terminé ce jour.)

jeudi 13 octobre 2016

Some Random Radio Recordings of Hindustani Music



I already presented some sitar recordings by Balaram Pathak. They are somewhere on this blog. Here is a radio archival recording of Raag Bageshri. His son Vinod Pathak is on tabla.

https://www.mediafire.com/?d1672b9b8cm944u


samedi 8 octobre 2016

Les Pêcheuses d'Abalones



L'abalone est un mollusque que l'on nomme aussi, l'Oreille de mer. Au Japon la pêche aux abalones était réservée à des femmes qui vivaient en communauté, à l'écart des gens de la ville. Ces communautés de pêcheuses ont continué à exister jusqu'à aujourd'hui. La vie entre la terre et fond de la mer représente un peu ce que représentent les sirènes en occident. Utamaru, le peintre japonais du début du 19e siècle les a peintes en son temps. L'artiste italien Fosco Maraini les a photographiées dans les années 50. C'est une vie impossible: on ne peut vivre sous l'eau, mais la vie sur terre est tout aussi impossible. Vivre est aller de l'un à l'autre.







(L'exposition Le Miroir du Désir au Musée Guimet, du 6 juillet au 10 octobre 2016)

mercredi 21 septembre 2016

Vir Dolorum



Les traces que j'ai laissées
sont recouvertes.

J'ai maintenant cessé
de fuir

et j'ai appris
à voir tomber

les gouttes de sang.
Ce qui tombe

du corps
n'est pas perdu.

Il y a toujours quelqu'un
qui tient le graal.

(Travail terminé ce jour.)

mercredi 14 septembre 2016

Le Figuier




Il vit de loin un figuier couvert de feuilles. Il alla voir s'il trouverait des fruits mais, en s'approchant, il ne trouva rien que des feuilles. Ce n'était pas la saison des figues. Alors il s'adressa au figuier et il lui dit: "Que jamais personne ne mange de tes fruits!" (Evangile de St. Marc 11/12-14)

(Travail terminé ce jour)

vendredi 26 août 2016

Yorrick, the King's jester

Here hung
the lips
that I
have kissed
I
know not
how oft
(Shakespeare, Hamlet)



(Travail terminé ce jour)

mercredi 1 juin 2016

Ministre



Je vois des patauds. Des maladroits qui se déplacent difficilement. En fait ce sont des ministres. (I see clowns, They move awkwardly. In fact what I see is a minister.)

(Travail terminé ce jour.)

mercredi 25 mai 2016

Les jambes

Il pleut.
Il pleut
des jambes.
Il pleut
des jambes
dans la maison.



(Travail terminé ce jour.)

vendredi 1 avril 2016

Saint André traîne sa croix.



Un extrait du poème "An Hölderlin" de Rainer Maria Rilke:

O du wandelnder Geist, du wandelndster ! Wie sie doch alle
wohnen in warmen Gedicht, häuslich, und lang
bleiben im schmalen Vergleich. Teilnehmende. Du nur
ziehst wie der Mond. Und unten hellt und verdunkelt
deine nächtliche sich, die heilig erschrockene Landschaft,
die du in Abschieden fühlst. Keiner
gab sie erhabener hin, gab sie ans Ganze
heiler züruck, unbedürftiger.

(Travail terminé ce jour.)

vendredi 4 mars 2016

Charon, batelier



Quand je te vois là devant moi,
mes yeux ne peuvent se détacher de toi.

O roi de Pandhari, mes pensées
sont à tes pieds et t'enlacent.

Comme sel et eau mêlés
séparés nous ne saurions être.

Ma vie, dit Toukâ, je l'ai déposée
à tes pieds, comme une offrande.

(Toukârâm)

vendredi 8 janvier 2016

Bachus malade (lendemain de fête)





Le bruit des cabarets, la fange du trottoir,
Les platanes déchus s'effeuillant dans l'air noir,
L'omnibus, ouragan de ferraille et de boues,
Qui grince, mal assis entre ses quatre roues,
Et roule ses yeux verts et rouges lentement,
Les ouvriers allant au club, tout en fumant
Leur brûle-gueule au nez des agents de police,
Toits qui dégouttent, murs suintants, pavé qui glisse,
Bitume défoncé, ruisseaux comblant l'égout,
Voilà ma route - avec le paradis au bout.

(Paul Verlaine)