jeudi 18 novembre 2010

Walid Raad au 104

Je me souviens des photos de vieilles voitures. Des voitures comme celles là, bourrées d'explosives sautaient à l'époque dans les villes libanaises avec une régularité terrible. C'était signé Atlas Group mais en fait il n'y avaient qu'un seul homme: Walid Raad. Des voitures comme les autres qui pouvaient se transformer en bombes. Les victimes avaient été enterrées, les coupables avaient fui. Il ne restait que ce sentiment de peur. Il y avait des textes à côté mais je n'ai jamais compris ce qu'ils disaient:



Aujourd'hui Walid Raad a plus de moyens et plus de place. Grande salle au 104: "Je gratte des choses que je pourrais renier. Une histoire du monde arabe" (Pourquoi dans la publicité il est obligatoire de traduire l'anglais tandis que dans l'art contemporain le titre anglais est devenu de rigueur?) A l'entrée on propose des audioguides pour comprendre mais cela ne me plaît pas du tout. Résultat: je suis largement perdu. Normal. Le monde arabe est difficile à comprendre. Une seule œuvre me parle: la maquette d'une salle d'exposition.



J'en ai vu des milliers depuis le temps. En voilà une expo qu'on voit d'un seul coup. Mais enfin, est-ce que on voit bien, complètement? Interrogation, réflexion. Œuvre intéressante donc. Pourtant je préfère les voitures.

1 commentaire:

SPECTAKLISTA MAKES ME MATRIX a dit…

L' audio-guide fait parti de l'exposition en tant que telle, dans la mesure ou celle-ci a d'abord été pensé comme une performance. L'audio-guide retranscrit (en plus bref) le récit déclamé par un acteur au cours de la performance. Je vous conseille de les utiliser ou de participer à la performance. L'oeuvre de Walid Raad vaut vraiment le détour, elle est belle et intelligente. Rare.