vendredi 29 octobre 2010

La France de Raymond Depardon



L'exposition de photos à la Bibliothèque Nationale m'a fait réfléchir à la notion de pittoresque. Qu'est ce qui fait qu'on décide de s'arrêter, de prendre l'appareil photo (ou le carnet de dessins d'ailleurs)et de consigner? C'est, je crois, qu'on revient dans un lieu connu. C'est "déjà vu". Les gens disaient ça dans les années 70 pour quelque chose qui avait eu lieu dans une vie antérieure. Une scène doit être reconnue. Tiens: le cinéma de Cosne sur Loire. Je l'avais dessiné à l'époque où je voyageais dans la région à la recherche d'une maison. Je le retrouve chez Raymond Depardon



Mais il y a plus encore: Quand on regarde des vieilles photos on ne se dit pas que tout cela a disparu. L'art fait que rien ne disparait. Aucune raison d'être nostalgique. Tout reste présent. Regarde cette photo prise il y a cent ans (collection Albert Khan):
Dans cent ans on regardera les photos de Raymond Depardon et on le dira: rien n'a changé.

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